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Hier soir je demandais à ma fille de 16 ans si elle, ou ses amis connaissait l’hypnose, s’iels en parlait entre eux, s’iels avaient déjà essayé d’entrer en état d’hypnose… La réponse était négative, aucune expérience de ce type, pas de débats à ce sujet, en ce qui la concerne, dans les couloirs du lycée.

Quel place cette méthode non invasive de modification des états de consciences a-t-elle dans notre société en 2021 ?

Si j’ai parfois l’impression que l’hypnose est partout, j’ai bien conscience qu’un biais cognitif puissant brouille mon analyse et, même si j’affirme souvent que la plupart des gens ont, au moins une fois dans leur vie, été voir un hypnothérapeute ou essayé d’entrer en état d’hypnose, je sais qu’on pourrait aisément me rétorquer qu’en dehors d’une certaine catégorie sociale, il s’agit d’une contre-vérité funeste.

Pourtant des chaînes youtube parlant d’hypnose existent et rencontrent, pour certaines, un succès considérable. Certes, la plateforme vidéo de google offre une telle variété de pratiques, de conseils et de techniques partagées, qu’on ne peut pas y déceler pour autant un phénomène de société. Mais on peut y trouver un grand nombre de contenus faisant référence à l’hypnose de manière ludique et non-dogmatique, présenté par des jeunes, pour des jeunes, à des fins utiles. Et je ne ne parle pas ici d’hypnose de spectacle adaptée pour le web pour gratter quelques buzz éphémères.

Toutefois la tendance générale est plutôt de se servir de l’hypnose comme sujet de quelques vidéos, rarement comme ligne éditoriale principale. Et, dans cette immense vague de youtubers qui décident d’apprendre plein de choses, et qui ont bien compris qu’on apprends mieux en parlant aux autres de ce qu’on a découvert, et qui lancent donc leur chaîne d’évolution personnelle tous azimut, tous s’arrêtent à un moment sur la case “hypnose” entre “3 jours de survie sur une île déserte” et un “Top 5 de mes livres stoïcistes préférés”…

De manière générale, la véritable percée, concernant tous les âges, mais pas forcément toutes les couches de la société se situe du coté de l’hypnose comme thérapie brève non-invasive appliquée à toutes sorte de problèmes réels. Qui ne connait pas quelqu’un ayant réussi à arréter de fumer grâce à quelques séances avec une hypnothérapeute ? De nombreux psychologue proposent des approches utilisant l’hypnose ou ses dérivés, l’EMDR, l’EFT ou la psychanalyse…

Problème de sommeil, stress, alimentation, motivation, perfomance, phobies… L’éventail des difficultés dont l’hypnose s’avère être la solution la plus efficace ne cesse de grandir.

Il existe peut-être des travaux de recherche ou des thèses à ce sujet, je n’ai rien pour sourcer mon propos ici mais il me semble que l’hypnose est belle et bien entrain de rentrer dans les moeurs. L’approche hypnotique fait aussi partie des voies d’explorations personnelles ayant attiré beaucoup de gens lors de la pandémie de covd-19, sans doute au même titre que le yoga ou la méditation.

Peut-être seront nous tous en maitrise totale de toutes les techniques d’inductions dans 20 ans ? Peut-être serons nous tous aussi familier de l’auto-hypnose qu’on peut l’être de l’écriture ou du sport… Sans doute y aura-t-il aussi des inégalités par rapport à ces pratiques et peut-être devons nous d’ores et déjà commencer à réfléchir sérieusement à ce qui pourrait relever de la démocratisation de l’hypnose ?

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