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Évitons de nous aventurer dans une définition de ce qu’est l’« esprit », Je m’accorde la liberté d’y mettre un peu ce que je veux et par ce mot j’entends à peu près la même chose que dans : pensée, idée, mémoire, état d’esprit, façon de penser… Bref

Alors « agencer son esprit » –ou « agencer ce qu’on a dans la tête » est-ce que c’est possible à faire ?

Si la simple évocation de cette manip cérébrale vous donne envie d’aller vous ouvrir une canette, de fermer l’onglet ou de m’envoyer un mail d’insulte, c’est peut-être que vous avez d’autres problèmes plus urgent à traiter et ça je peux tout-à-fait le comprendre. Si vous pensez qu’une telle fonction vous serait bien utile mais pas à votre portée, vous avez raison de poursuivre la lecture de cet article. Enfin si vous penser que l’agencement de votre esprit est déjà l’activité de base de votre cerveau à longueur de temps vous êtes aussi dans le vrai.

“poto que pasa / dans la cabeza”

                                                    Jul

Déjà, il est quelques réalité du fonctionnement cérébral qu’il est bon de se rappeler. La quantité d’info, de souvenirs, de sensations et de perception qu’il est capable de contenir est astronomique. Il nous faudrait des centaines de vie pour utiliser à fond toutes les idées qui pourraient nous aider. On va pas se le cacher, les bonnes idées, les good vibes, les enthousiasmes, les souvenirs de bon moments, on en a plusieurs pétaoctets dans la caboche… sans qu’on puisse y accéder, et là est le drame… L’esprit fonctionne par association d’idée (ou par lien hypetexte si vous kiffez la métaphore computationnelle) on a donc plus un problème d’adressage que de stockage. Nos capacités de stockage sont énormes, presque quantiques et pourtant nos capacités d’indexation de nos « items cérébraux » (j’aurais pu dire « pensée » mais j’ai choisi de dire « item cérébraux parce que je fais un peu comme je veux) rendent notre somme d’idées réellement accessible extrèmement plus réduite.

Nous naviguons dans de large couloirs austère ou des rayonnages de tiroirs à perte de vue ne porte aucune inscription. De temps à autre nous ouvrons un tiroir de la seule armoire proprement nommée « trucs utiles » et dedans se trouve une idée, en bas de la fiche de cette idée il y a trois souvenirs qui eux même vont surgir d’autres tiroirs à l’autre bout de la pièce, qui vont peut être mentionner une l’emplacement d’une autre fiche idée un peu plus lointaine…

Attention je n’invite personne à passer 6 ans de sa vie à faire une indexation méthodique, avec tags et pièces-jointes de son esprit. La bonne nouvelle c’est que le cerveau peut faire ça tout seul si on l’aide un peu.

Le cerveau est une machine à ce qu’un minimum de choses changent autour de nous. C’est pour ça qu’il est capable de détecter le micro-détail qui a changé dans un tableau, même idyllique. C’est aussi pour ça qu’il est difficile de changer et donc difficile de modifier notre façon de ranger nos items cérébraux. Or difficile ne veut pas dire impossible et des outils efficaces sont à la portée de tous.

Cet outil, vous me voyez sûrement entrain de moonwalker avec mes gros sabots, c’est bien sûr l’auto-hypnose. Cette discipline aussi vieille que notre espèce, ne vous couteras pas un radis et, pour peu que vous y insufliez un peu de sérieux et de vaillance vous permettra d’accéder, peut-être pas à la salle des machines mais à une salle de contrôle de votre cerveau et de votre mémoire.

L’auto-hypnose peut vous permettre d’agencer ou de ré-agencer (dans une certaine mesure) vos souvenirs, vos idées, vos croyances et vos valeurs. Concrètement, l’auto-hypnose peut agir sur vos disposition d’esprit, sur vos perceptions, sur votre façon de penser. Quand je dis « peut agir » je ne parle pas de baguette magique, de pensée positive ou de souhaits exhaucés, je parle de levier de changement, de possibilités de modifications, d’envie d’y voir un peu plus clair. J’ajouterai que comme toute manip considéré comme un peu ardue, ce genre de travail necessite d’autant plus de s’y attaquer par la voie royale du jeu et de l’amusement.

Nous qui avons choisi de nous amuser avec l’hypnose dite « non thérapeutique », nous voilà face à un chantier délicieux d’expérimentations à venir…

Onigate