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Si l’auto-hypnose est à la mode, ce n’est pas juste pour sa gratuité, son coté « hardware » ou son record d’activité la moins coûteuse en bilan carbone de tout les usages humain. Non, si cette pratique a le vent en poupe c’est qu’elle rassemble les gens, qu’elle est porteuse de convivialité et qu’elle est moins fondamentalement solitaire qu’elle n’y paraît.

Qu’est-ce qu’on vient chercher lorsqu’on fait la fête, lorsqu’on se rassemble pour être le plus fortement « improductif » possible, lorsqu’on cause à bâton rompu et qu’on s’emploie à rire et à faire rire ? Une forme de délassement nerveux, un lâcher-prise intérieur, un réalignement de nos valeurs et de nos façons d’appréhender les choses. Or la différence entre l’extériorité et l’intériorité est un mythe, une vue de l’esprit et toutes les pratiques psychiques, considérés comme « individuelles » et « solitaires » que sont la méditation, la sophrologie, l’auto-hypnose ou même l’usage de substances (dans une démarche expérimentales) nous permettent de prendre conscience du fait que notre façon d’appréhender le monde extérieur, est corrélée à notre manière d’agencer notre propre monde intérieur. Ceux qui ont pris le temps de nourrir leur univers psychiques sont souvent ceux qui ont le plus d’histoire à raconter, le plus d’angles différents dans leur façon de décrire le monde, le plus de capacité d’écoute également… C’est un peu paradoxal et totalement improuvable d’avancer ça mais je pense que le développement des pratiques personnelles d’auto-hypnose tendent à rendre les fêtes plus conviviales.

Aussi le moment convivial ne s’atteint pas dans un état d’esprit « normal » mais avec toujours au moins un petit décalage avec la réalité et l’omniprésence des drogues dans toutes les situations de recherche de convivialité indique bien que le fait d’entrer en « État de conscience modifiée » est aussi un pré-requis incontournable. Les gens qui pratiquent l’auto-hypnose l’on souvent découverte en voulant se défaire d’une addiction.

Le succès d’une pratique peut s’observer aussi dans l’influence qu’elle exerce sur les autres pratiques. Un intérêt pour la solitude n’est pas forcément un repli sur soi… Nous sommes fait de « moments » complémentaires ou notre apports aux autres est permis par ce que nous avons découverts en nous-même et ça, c’est un bon délire.

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